Les vestiges d'une ville.

Ruines, c'était le mot. Là, où autrefois s'élevait la plus haute et plus grande citée fortifiée de Grêce, il ne restait que des ruines. Sur ce plateau dominant la mer, entre les vestiges d'anciennes maisons de pierres et les éboulis de roche et de tuiles concassées, quelques abris tremblotant des derniers subsistants de la guerre qui avait fait fuir les populations tentaient encore désépérément de tenir sur des piquets de bois à moitié décharnés.

Des enfants, voyant les deux Atlantes arriver, prirent la fuite et allèrent se réfugier dans une tente aux toiles trouées. Quelques secondes ensuite, un homme d'une cinquantainte d'année, la barbe grisonnante et les cernes viollettes pendant sous ses yeux rouges, sortit de cette même tente.

"Qui que vous soyez, partez de ce lieu !! Ne venez plus nous déranger pour une cause inutile ! Nous avons trop connu d'ennuis pour cette vie..."

Atlantar s'avança de quelques pas vers l'homme...

"Nous recherchons seulement une embarcation pour nous rendre sur Lemnos..."

L'homme sembla hésiter un petit peu... et d'un gest vague, il indiqua la plage, en contre-bas du plateau...

"Tout ce que vous cherchez, vous le trouverez là-bas..."

Atlantar et Aldarion sentirent qu'il ne fallait pas insister, ils s'éloignèrent donc et prirent un petit chemin de terre qui descendait à travers les rochers vers la grève... Arrivé au bord de l'eau, ils s'apperçurent que seules quelques carcasses de galères ou de bateau de pêches gisait, ça et là, démembrées, trouées, rompues, et recouvertes d'algues et de coquillages... Une vague, timide et simplette, apporta aux pieds d'Aldarion une planche brisée. Atlantar se baissa et la prit dans ses mains.

"Tu as des outils ??"

Aldarion lança un regard circulaire au loin,cherchant un point sur l'horizon.Puis,faisant semblant d'être sérieux,il enchaîna:

-Ah bien sûr ! J'ai toujours un marteau et un millier de clous sur moi au cas où je devrais construire un bateau^^.Hum...Nan...j'ai rien de tout ça...

Les amis rièrent de bon coeur:ce n'était pas une petit épreuve de plus qui les arrêteraient.Ils décidèrent donc de se séparer pour chercher le long de la plage quelque embarcation utilisable,et se donnèrent rendez-vous sur le lieu de départ.Aldarion franchissait la première dune de sable lorsqu'il reçut un message télépathique:Atlantar avait trouvé quelque chose.Il se retourna et courut en direction de son ami.

Quand il eut parcouru la distance qui les séparait,il dut s'arrêter net:Atlantar était sous le joug de quatre lanciers,postés autour de lui.Plus loin étaient deux archers,près à encocher une flèche,et un homme de forte stature,armé d'un glaive et d'un bouclier en bois,qui semblait être le chef de la petite troupe.Il portait un casque à pointe et une armure sertie de gemmes,mais étrangement pas à sa taille...Les autres avaient des armures de cuir de moyen état,plus ou moins percées ça et là.

En réponse à cette hostilité,Aldarion se plia en deux,s'esclaffant,s'étouffant presque...Il était mort de rire!Il repris son calme puis se redressa en soupirant.Ses yeux avaient changé de couleur:ils étaient noirs.Une aura meurtrillère se dégagea de lui,créant un champ électro-magnétique,et obligeant les deux assaillant les plus proches à s'écarter:la tension était insuportable.Atlantar soupira,priant très fort que le mage lui en laisse!

Aldarion se concentra pour attirer l'élément feu dans sa main droite:un brasier fut généré,en forme de boule.Il tendit le bras en avant,l'air menaçant.Les guerriers firent tous un pas en arrière,sauf le chef qui leur hurla d'attaquer.En quelques fractions de seconde ,le mage sépara la boule en deux,une dans chaque main,et les projeta sur les archers,qui prirent aussitôt feu.Lâchant leur arme,ils coururent se rafraîchir dans l'eau salée...Peut-être avaient-ils trop chaud?^^Au même moment,Atlantar se déchaîna... ... ...Réalisant ce qui arrivait,le pseudo chef prit la fuite,la queue entre les jambes [hrp:ah bon il peut pas?...comme c'est dommage...^^] .Aldarion,toujours en transe,leva un bras,se concentrant pour attirer les éléments air et feu.A quelques mettres au-dessus du bougre fuyard,un éclair fut généré,et,suivant le mouvement du bras qui descendait,il vint s'écraser en un éclat sur le casque du déserteur,lui déchargeant quelque milliers de volts [hrp : pas plus^^] .Ce faisant,Aldarion eut une pensée pour honnorer le Dieu des Dieux:

*Noble Zeus,Dieu de l'olympe,ta foudre est puissante et loyale.Elle est la lumière qui fait pencher la Balance vers le Bien.Tu as toute ma gratitude,pour me permettre de l'utiliser à bon escient.*

Les hommes les plus proches d'Atlantar, donc les plus dangereux pour le moment, étaient les quatres lanciers, enfin si on pouvait appeler ça des lanciers. Aldarion ayant ramené sa douce énergie offensive, Atlantar profita de l'effet de surprise pour pousser une gueulante.

"Nan mais oh !! Nan mais comment vous tenez vos lances ?!? Nan mais vous vous prenez pour qui ? Laissez moi vous dire: vous êtes la-men-table..." *ou l'âme en table*

Les 4 hommes se regardèrent, et regardèrent leurs lances respectives, s'interrogeant sur leur manière de les porter. Nul doute: ils étaient complétements stupides.
Atlantar bondit, de toutes ses forces peut-être, mais il bondit, vif et rapide comme un fauve, sur le torse du pirate le plus proche. Il réaterri à pieds joints et sauta directement, on ne sait comment, sur un autre pirate. Le premier s'effondrant au sol. Il agit de même pour le troisième pirate, mais au dernier, il changea de tactique, il lui balanca un coup de pied en plein orifice bucal. Le pirate en perdit sa lance, et tomba à la renverse.

Atlantar attrapa la lance et la planta dans le corps de son possesseur precedent. Il mouru simplement dans un râle, machant ses dernières dents. Dans la foulée, l'atlante visa le premier pirate qui se relevait et lui lanca aussi la lance en travers du corps. Quoi de plus normal ?

Ainsi, notre héros se retrouva désarmé, devant deux pirates, très (féroces?) enervés de s'être fait marcher dessus. La bouche pleine de sable, le premier lança un...

"U a péhihe !!"

Le second s'élanca, poussant un cri à faire frémir des gentianes... Atlantar le somma de s'arreter dans sa course, ce qu'il fit, bizarrement. Il lui expliqua qu'il avait besoin de se préparer à cet assaut, et usant de la naïveté exagérée et dûe à un manque de scolarisation, Atlantar vit le pirate acquiécer.
Le survivant atlante, comença alors à enchainer quelques passes avec ses mains, jouant des poings, des bras, des jambes et des pieds dans le vide. Il accéléra ces mouvements voyant bien que l'autre suivait attentivement et essayait, de son regard, de garder le rythme des gestes. Atlantar se rapprocha de lui, les poings venant stoper leur trajectoire à quelques centimètres du visage de l'affreux. Celui-çi arrêta de suivre les mouvements rapides et saccadés d'Atlantar. Le dernier coup de poings d'une longue serie vint s'arreter à une distance non méprisable de sa gorge. Mais le bon pirate n'y prit guère plus d'attention.

"Bravo! Vous êtes prêt maintenant?"

Aucune réponse ne vint de la bouche d'Atlantar. Il se contenta de déplier le doigts de sa main à une vitesse fulgurante. Ceux-çi vinrent enfoncer la pomme d'Adam du méchant. Un coup fatal. Un dernier gargoulli d'incompréhension. Et s'en était fini.

En voyant son dernier camarade tomber, le dernier pirate s'agenouilla: tout était allé si vite qu'il n'avait pas vraiment eu le temps de réagir.
"Pitié, laissez moi la vie sauve !!"

Atlantar s'approcha du demeuré, sa facilité à tuer contrastait vraiment avec son humeur joyeuse et joviale... Mais là, ça aurait pu être lui, le prochain passager du passeur du Styx...

"Par Zeus, qu'est-ce qu'on va faire de toi ??"

Voyant qu'il n'y avait plus d'hostilité aucune,Aldarion se détendit et sortit de sa transe.La tension insuportable qu'il dégageait fut remplacée par une douce aura agréable et ses yeux reprirent leur couleur naturelle,accompagnés de son sourire de compassion.Il expira fortement,se préparant à recevoir l'effet secondaire à l'utilisation de magie destructrice:un long frisson suivi de maux de tête.Mais rien ne se produisit...Il attendit quelques secondes,mais la douleur ne venait toujours pas.Plusieurs questions l'assaillirent:

*Est-ce qu'avec la pratique,les douleurs disparaissent?Suis-je devenu insensible,pour ne plus ressentir la vague de retour?Un Dieu m'aurait-il aidé?...Non...Rien de tout cela!Mais qu'est-ce donc?!Ce doit être une aide extérieure,je n'ai rien changé en moi pour que cela m'arrive... ...*

Tout en scrutant ses pensées,ses yeux fouillaient les alentours,cherchant la source de cette protection.Aldarion se résigna,et secoua la tête en soupirant.Il se détendit,et se concentra sur toute énergie particulièrement puissante autour de lui.Son attention fut attirée par son comagnon...Les yeux vifs du mage tombèrent directement sur le pendentif.Une fraction de seconde lui suffit pour comprendre ce qui s'était passé:la pierre d'orichalque qu'il portait dans ses poches l'avait protégé.Il eut une tension au coeur:un sentiment d'excitation prenait place.

Il sortit la gemme de sa petite sacoche,et l'observa sous tous les angles.Ce faisant,il dit à son équipier avec,il est vrai^^,un certain culot:

"Hum...Occupes-t'en s'il te plaît.Là,je suis occupé."

Il sortit du fil de pêche et une aiguille de ses poches et se mit à coudre un petit filet solide,qu'il serra autour de la pierre.Quelques instants plus tard,il avait une amulette,qu'il enfila...

Il reçut une bouffée d'air frais.Son poids sembla disparaître,tellement qu'il crut léviter.Petit à petit,ses membres s'engourdirent.Des fourmillement l'envahirent de la tête aux pieds.Soudain ses cheveux rétrécirent et retrouvèrent leur couleur naturelle,sa barbe disparut,sa peau rajeunit,et ses muscles gonflèrent.Il retrouva son poids,et re-sentit ses membres.Il regarda ses doigts jeunes et forts:il avait récupéré sa jeunesse d'antan,son corps de vingt ans...Il cacha l'amulette sous sa robe de mage,et releva la tête.Avec un sourire jusqu'aux oreilles,il anonça à son ami:

"Waw!Si j'avais su plus tôt,je l'aurais fait de suite!"

Atlantar était bouche bée, tout comme le pirate.

"Bah put... ois !! C'est BAAAAD pour toi !!" [HJ: ça veut dire: "c'est cool pour toi" en langue Hip Hop...^^]

Atlantar se retourna vers le bougre qui fesait mine de s'enfuir...

"Ohla !! Elle est où ta planque toi ?!? Dis le sinon je te fais un Kamawashi facial suivit d'un Tamakashu lombial !!"

"Oh non !! Pas un Kama... kana... pas chi !!"

"Alors ?!? J'attend !!"

Le pirate mit les mains comme pour supplier Atlantar de ne pas le toucher...

"Notre camp est à deux criques d'ici..."

"Ca c'est sympa de le dire..."

"Mais vous pourrez jamais entrer !! Y'a une grande palissade !!"

"Ca c'est pas très sympa... Tu mérite une petite punition!"

Le fourbe n'eu pas le temps de répliquer une contestation qui (il faut le dire) n'aurait rien changer à son sort. Atlantar avait une facheuse abitude: il rompait le cou de tous ses adversaires de combats...

"Bon on y va ??"

Les deux Atlantes, jeunes, vifs, et bien dans leur peau, arrivèrent en peu de temps en vue de la palissade de bois. À son sommet, un esclave noir sans doute affranchi surveillait (mal, très mal) la petite plage. Lorsqu'il vit les deux amis, il pensa tout d'abord, ou en premier lieu, enfin c'est ce qui lui vint en premier à son esprit analphabête et contraint par la marque refoulée d'un esclavage brutal et la mort desastreuse de sa famille lors d'un transfert dans un petit bateau pêche (Oh quelle mort !! Par Zeus !!).
Il pensa donc que ces deux garnements allaient se faire plumer et saigner par le bout du nez s'ils s'approchaient encore un ptit peu.
Cependant, il n'avait pas remarqué qu'après tant d'année, sa vue avait baissé, et en plus du soleil dans ses yeux, il ne pouvait pas se douter de ce qu'il attendait (Mais alors vraiment pas). Et lorsqu'il s'en apercut, il était trop tard. Completement terrifier en voyant les deux se mettre à courir, il lacha: "LES GAU ! LES GAU-GAU !!"

"Nan !! On est des ATLANTES !!"

Et l'on vit,
De Bombai à Paris,
Une tornade s'abbattre,
Sur ce camp de pirates... [HJ: un peu de poésie tout de même !!]

Les compagnons se mirent à galoper à une vitesse qui déconcerta le garde.Celui-ci eut à peine le temps de dire quelques mots,qu'ils étaient déjà à la palissade.Tout en courant,Aldarion se mit en transe:son corps,depuis peu jeune,avait plus d'énergie et le lui permettait.Il leva ses yeux noirs sur le brigand,et utilisa la télékinésie.Il se concentra sur le point de gravité de l'homme perché,et d'un mouvement brusque de la main,il le fit valser dans les airs,pour retomber et s'écraser par terre.On entendit un cri strident,puis un bruit sourd.Arrivant près de lui,le jeune mage lui souleva la tête,et d'un coup de poing,l'envoya directement au pays des rêves.Ce faisant,il lui dit sèchement:

"Je n'ai rien contre toi,pirate,seulement contre les tiens!"

Aldarion resta un moment penché sur l'homme,le fixant,ou plus précisément,fixant son équipement.Lorsqu'il se releva,il avait un arc et un carquois dans les mains,qu'il accrocha à une épaule.Toujours en transe,il rejoignit son ami,qui cherchait un moyen pour passer la grande porte en bois.

"Ecarte-toi, lui dit-il ,j'ai une idée."

Le mage encocha une flèche,qu'il tira sur la porte.Il en tira une deuxième à quelques dixaines de centimètres au-dessus,puis une autre,et encore une autre,jusqu'à créer un escalier de flèches.Cette manipulation terminée,il jeta l'arme sur le corps de son possésseur,et commença à grimper,suivi de son ami.Il laissa juste dépasser sa tête,pour voir s'ils avaient été entendus.Ce n'était apparament pas le cas.Il se hissa par-dessus les pics de bois,et se mit à plat-ventre,pour ne pas être vu.

Quelques tentes trouées avaient été montées là en guise de campement.Certains brigands affûtaient leur arme,d'autres se disputaient les quelques gains du dernier pillage:bibelots,vêtements,etc.Au large flottait leur navire.Malgré son apparence mitteuse,il semblait avoir survécu à bien des tempêtes.Ses deux grandes voiles étaient déchirées et trouées,queqlues planches méritaient d'être remplacées,mais il flottait toujours,fier et droit.Au bord de l'eau,bien callées sur des poutres en bois,quelques barques attendaient d'être poussées à la mer.Rempant vers l'échelle dans le but de descendre de la palissade,Aldarion chuchota à son ami:

"Nous devrons être discrets..."

La dernière réplique d'Aldarion fusa malheureusement trop tard: Atlantar s'était déjà élancé par dessus la palissade et avait atteint le premier groupe de pirates, réunis autour d'un maigre feu.

"Salut les garçons !!! Alors j'vous explique le topo: nous sommes deux, surpuissants, et jamais jamais, nous n'avons perdu une bataille. Alors vous avez deux choix: soit vous nous laissez passer, on emprunte votre bateau, et on vous ennuis pas. Soit, on se bat, vous mourrez, et on récupère quand même votre bateau...

Qu'est-ce que vous en dites ?"

Déjà, d'autres pirates des alentours sortaient de leurs tentes, ou se rapprochaient du feu, grognant et crachant par terre, sortant leurs coutelas ou leurs armes quelquonques...

*Oups...* pensa Atlantar *Aldarion, viens m'aider s'il te plait...*

Lorsqu'Aldarion,toujours à plat-ventre,se retourna,il n'y avait plus personne...Il jeta un oeil par-dessus la palissade:toujours personne...Atlantar avait disparu.C'est alors qu'il entendit dans son esprit l'appel à l'aide de son ami.Il leva les yeux sur le campement et aperçut celui-là,entourré d'une troupe de brigands tous plus armés les uns que les autres...Il aurait certes pu s'en débarrasser,mais d'autres dixaines d'hommes hostiles,sortis des tentes,arrivaient.

Le jeune mage avait vécu suffisament de temps à chasser dans sa forêt pour se retenir et ne pas foncer tête baissée:lorsqu'il chassait,il restait des heures entières à observer sa proie,et décidait de la meilleure manière de la capturer.Il ne lui fallut que quelques secondes pour mettre un plan au point.Il s'assit en position du lotus,et,se concentra...

Atlantar était sous le joug de quelques dixaines de lanciers et d'archers.Un homme,entourré de quatres autres qui semblaient être ses gardes du corps,sortit de la plus grande tente.Il était vétu d'une tunique de politicien,et portait un sceptre,signe de commandement.Lorsqu'il arriva,les soldats s'écartèrent,et il vint se poster à quelques centimètres de l'Etranger.Il fut difficile de croire que ce type était le chef:il faisait deux têtes de moins qu'Atlantar,et était d'une minceur à concurencer les esclaves mal nourris.Il resta planté là quelques instants,à observer son prisonnier d'un air satisfait...Enfin,il lacha quelques mots aigus:

" Qui es-tu?Et que fais-tu ici?!Parle vite,et je t'offrerai une mort rapide.Ne dis rien,et tu mourras leeenteemeeeent...

En même temps que ces mots,Atlantar sentit les pensées d'Aldarion flotter dans son esprit:

*Tiens toi prêts à courir aux barques...*

C'est alors qu'un...non,que trois cris stridents ébranlèrent l'air.Tous les pirates se retournèrent et sursautèrent.Une hydre à trois têtes venait d'apparaître,de nulle part...

Atlantar eu un mouvement de recul. Après une seconde de frayeur, une de surprise, et une de compréhension *une illusion !!*, alors que les pirates fuyaient dans tous les sens se réfugier dans les tentes, ou que les plus courageux fesait face à l'hydre menacante, Atlantar s'élança vers les barques, d'une foulée brève et rapide.

La première était juste devant lui... Il plongea à l'interieur, mais atterir si lourdement qu'il transperça de ses poings le fond de la barque. Elle coula par 50 centimètres de fond.
Atlantar se releva et bondit sur la seconde. Mais elle était déjà occupée par un pirate en proie à une grande frayeur. Voyant l'intrus, il recouvra soudainement tout son courage et cria d'une voix lourde d'arreter le mécréant (moi, en quelques sortes...).
Atlantar s'eclipsa, une masse de pirates à ses trousses. Il chercha Aldarion des yeux et l'aperçut, à quelques mêtres de la plage, sur une barque. Il plongea dans l'eau et nagea, plus vite qu'il le put, monta à bord de l'embarquation, et aida Aldarion à ramer.

Quand ils se furent assez éloigné de la berge, les pirates ayant renoncé à les poursuivre, voulant s'occuper de leur Hydre, les deux compagnons céssèrent de ramer.

"Rassure moi, c'était bien une illusion ?"

Aldarion se détendit et sortit de sa transe.Il n'avais jamais pu rester aussi longtemps dans cet état sans dommage,et en était perplexe.Regardant son ami,puis vers l'illusion qui disparaissait,il dit avec un grand sourire:

"Ouaip!Elle était belle hein?Hé hé!Tu sais que tu peux aussi faire ça,toi?Et même mieux!Petit exemple:prends un bâton,et visualise une épée par-dessus.Lance le sort,et tout le monde verra une épée,même toi,sauf que tu sauras qu'elle n'est pas réelle.C'est cool,hein?C'est mon vieux qui m'a apprit ça.Bon,allons au bateau,j'ai l'intuition qu'on se fait désirer..."

Les compagnons reprirent les rames et se dirigèrent vers le navire qui les attendait patiemment.Ils y arrivèrent sans peine,et accrochèrent la barque à l'arrière.Discrètement,ils escaladèrent la coque,se hissant souplement jusqu'au pont.Une fois là,ils inspectèrent le vieux rafiot de la proue à la poupe:Atlantar tomba sur une salle de trésors,butins,richesses...Et Aldarion se retrouva dans la calle,où quelques pirates roupillaient,attendant les ordres du chef.Le jeune mage eut un sourire malicieux,et alla chercher son ami.

"Je crois qu'on n'aura pas de problème pour le voyage.Il y a là-bas quelques marins qui n'attendent qu'une chose,qu'on leur botte le train!Il faut juste les empêcher de sauter à l'eau...Enfin,s'ils le font,on devra travailler plus,mais on arrivera toujours à conduire ce bâtiment à bon port.Tu viens m'aider à les corrompre?"

Depuis des milliers d'années Hadès restait dans les ténébres à observer, dans le tartare, les punis de dieux...Mais il s'en lassa et décida donc de sortir de son royaume et voir ce qu'il se passe sur terre...Hadès avait bien choisi son endroit : Troie. C'était une ville historique ou il eut beaucoup de morts. Après avoir erré quelques jours il vit des corps à terre... Cela l'interessa et il continua son chemin et vit enfin les responsables : deux jeunes hommes...

*Ils ont le même aura que les atlantes...je pense que ce sont les survivants des fils de Poséïdon. Ah tiens, je n'ai pas eu beaucoup d'occasion de les voir ...*

Il s'approcha du bateau et y monta, gardant un sourire malicieux. Hadès prit la peine de cacher son pouvoir ce qui lui donnait une apparence d'un simple homme d'âge mûr. Il les regarda un instant puis dit

-Salutations mortels...eu...salutation nobles hommes ! Se ratrappa-t-il Je suis Costa un pêcheur. Je vous ai vu et ai eu une soudaine envie de vous connaître. Vous pensez que je suis fou? eh bien c'est un peu vrai.
Il mit un temps de silence avant de reprendre
-Je me suis présenté, aurais-je l'honneur de connaître les noms auquels vous répondez?

Atlantar sursauta. Il se croyait pourtant seul avec son ami sur le bateau pirate. Il fit volte-face.

"Chuuutt!! Vous allez tout gacher !!"

L'homme qui était là devait être véritablement pécheur, il n'avait rien de féroce pour être un pirate, mais l'obscurité de la calle devait le tromper. Atlantar en revint aux dormeurs... Il se concentra, si Aldarion lui avait dit vrai, il devrait être capable de provoquer lui aussi des illusions...
Fermant les yeux, il imagina dans ses mains deux serpents. Lorqu'il rouvrit les yeux, les deux serpents étaient là, et bien là: il les sentait réélement dans ses mains !

Il leva les yeux, et s'approcha du premier roupilleur, amenant les deux serpents à quelques centimètres du visage du vandale.

"HEY !!!"

Le pirate se reveilla en sursaut, et hurla un bon coup en voyant les deux terreurs lui siffler dans son nez, il resta ensuite immobilisé par la peur. Son cri réveilla ses camarades qui restèrent tout pétrifié devant le sort de leur camarade. Il fallu qu'Atlantar preine la parole pour qu'ils se rende compte tous les 4 que 3 intrus se tenaient dans leur loge privée.

"Hum hum! Comme vous le voyez, votre ami est dans une mauvaise posture... Vous êtes donc, comme vous le dites parfois si bien, nos prisonniers! Mais vous avez un choix, très simple, à faire. Soit il meurt dans d'atroces souffrances qui dureront au moins jusqu'au couché du soleil, soit, vous quatre, vous nous menez jusqu'à l'île de Lemnos, en bonne et due forme. Dans ce cas, on vous liberera sans trop de dégats..."

Le pirate qui était à deux millimètres des vipères cilla un instant.

"Mais il y a là-bas des folles farouches et buveuses de sang !! Elles nous étripent à chaque fois que l'on passe près de leur île !!!"

Un serpent lui siffla un "sssSSsss" d'un peu plus près de l'oeil. Tournant la tête, il ajouta:

"Ok ! OK! Mais éloignez ces serpents !! S'il vous plait !!"

"Ca ne me plait pas au contraire..."

Atlantar attendit deux secondes encore, tenant les serpents à bout de bras. Au bout de ce temps, un faible bruit de ruisseau se fit entendre, et une tache apparu sur le pantalon du pirate, au niveau de l'entre-jambe...

"Je crois que ca me plait maintenant: vous avez compris qui décidait ici..."

D'un coup, les serpents disparurent des mains d'Atlantar, dans une gerbe d'étincelles verdâtres...

Quelques minutes plus tard, les 4 pirates lachaient les voiles...
Et 2 minutes après, les 2 Atlantes et le pêcheur s'envolèrent pour Lemnos...

Atlantar se tourna vers le nouveau venu...

"Je suis Atlantar, pour répondre à votre question... Je me rend avec mon ami Aldarion sur l'île de Lemnos, voir un vieil ami..."

A ces derniers mots,Aldarion perdit son sourire habituel,et son visage prit une expression des plus sérieuses.Il ajouta aussitôt:

"Oui.Un très très vieil ami..."

Puis il soupira,et,retrouvant son sourire de compassion,il continua:

"Comme mon ami l'a dit,je me nomme Aldarion.Je suis un simple ermite,et ai quelques connaissances basiques du Grand Art.Mon intuition me dit que tu es un pêcheur de talent,je le vois dans tes yeux...Ils sont vifs,et n'ont connu que peu de mauvaises expériences.Comment t'es-tu retrouvé ici?Tu étais à la solde de ces brigants?Ou leur prisonnier?"

Tout en disant ces mots,il surveillait les pirates qui se baladaient dans les cordages.Ils les avait prévenu que s'ils n'obéïssaient pas,ils seraient jetés dans des tombeaux remplis de serpents...Mentir n'était pas un plaisir pour le jeune mage,mais à choisir,il préférait cela à la torture...

Hadès sourit, puis inclina sa tête d'une humeur joviale

-J'ai vu des corps par terre et cela m'a attiré vers ce bateau. Puis je vous ai vus et suis monté à bord de ce bateau tout simplement. Un homme normal ne l'aurait sans doute pas fait mais comme je le vous avais dit : je suis un peu fou et je l'avoue ! Et puis vous ne m'avez même pas demandé mon avis quant au voyage jusqu'à Lemnos. Mais bon ce n'est pas grave, après tout cela ne me ferait que du bien de partir loin de mon village pour une fois. Dites donc les petits gars ont un peu raison. Les femmes qui habitent cette île sont vraiment très farouches il paraît. Vous me semblez fort confiants en vous...Vous avez vraiment une volonté de fer pour entreprendre un tel trajet car saviez vous qu'il y avait plusieurs vers de mer dans cette mer Egée?

Atlantar regarda le pêcheur avec un regard interloqué. Il se gratta derrière la tête...

"Fou est celui qui se dit sage, Sage est celui qui s'avoue fou...

Excusez-nous si nous n'avons pas tenu compte de votre avis, mais c'est vous qui vous êtes incrusté malgré nous dans nos plans !! Navré d'avoir à vous le dire: nous allons toujours là où nous voulons aller. Rien ne nous en empêche !! Même pas un simple pêcheur !
Et concernant les vers de mer, nous avons déjà croisé un Léviathan qui n'a pas fait long feu... Malgré nos excuses...

Ca ne vous dérange pas si l'on va rendre visite à notre ami commun..."
Il désigna Aldarion, "... sur Lemnos. Sinon, on vous débarque avant, autre part...'

A la pensée du monstre marin,Aldarion eut un sourire,puis un air de dégoût qu'Atlantar comprit aussitôt^^.Le jeune mage respira un bon coup pour éloigner cette pensée de son esprit,et cette bouffée d'air frais lui donna une idée.Il s'excusa auprès de ses comagnons et se hissa dans les cordages.

"Messieurs,je vous rejoins plus tard,j'ai du travail.Atlantar,je compte sur toi pour surveiller les matelots.Et puis,pendant mon absence,pourquoi ne pas préparer une petite infusion?Ça nous fera le plus grand bien.Utilise la magie pour chauffer l'eau,c'est un bon exercice."

Il sortit un sachet plein d'herbes aux parfums en tous genres qu'il lâcha entre les deux hommes.Il grimpa jusqu'à la vigie,où il s'assit en position du lotus.Il entra en transe,se concentra,et quelques instants plus tard,un vent puissant vint gonfler les voiles trouées du vieux raffiot.Celui-ci prit une vive allure,et fonça droit vers l'horizon.Aldarion attendrait l'apparition des étoiles,la nuit,pour prendre le cap de Lemnos.

[hrp:Si vous voulez discuter un peu,on écrit à "En pleine mer",sinon on peut directement aller à Lemnos.A moins que vous n'ayez une autre idée en tête.Je vous laisse choisir^^.]

[hrp ben aucune idée faites comme vous voulez, d'une part je veux rejoindre les autres de l'autre ce serait mieux si c'était plus réaliste en prenant le temps ^^]

[ hrp:Je suis d'accord avec toi,on devrait prendre le temps,mais vu que sur l'île c'est la cohue et qu'ici les messages fusent pas,je crois qu'on ferait pas mal de tracer...On attend Atlantar et on vote.
Moi je vote pour qu'on se fasse une tite aventure sur les flots,en pleine mer.Du style:des phéniciens qui se font attaquer par des pirates,c'était courant à l'époque ]

[hrp: Ouais mais ça on l'a déjà fait... allez! rdv direct sur Lemnos, je fais le trajet ici:^^/hrp]

Les deux Atlantes et le pêcheur tracèrent leur route, comme portés par un vent divin. Avant même qu'ils ne puissent dire quelques mots, genre comment allumer une bougie ou comment faire griller une tige d'encens pour que la fumée s'en échappe longtemps, ou encore d'autres questions existencielles, et quelques petites discussions concernant les allocations familiales ou la candidature de Sarkozy aux éléctions présidentielles, il étaient arrivés à Lemnos, l'île des amazones...

[hrp:Avec toi on apprend vite ce que célérité veut dire!Bon,bin soit...go to Lemnos! /hrp]