Au bord d'une route.

Voyageur et Magus Nombre de messages : 1139 Date d'inscription : 01/10/2004

Sur un rocher rond, haut d'environ deux mètres, Atlantar s'était assis comme à son habitude. C'était le milieu de l'après midi. Il n'avait pas mangé aujourd'hui et s'était contenté de marcher. Son bâton tenait en équilibre sur le roc à son coté droit. Sur le gauche, s'était son sac muni d'une bandoulière qui gisait. Son chapeau de paille ombrait son visage. Le reste de son corps, uniquement protégé par des vêtements de lin blanc, cuisait au soleil.

Il souffla. Se demandant encore pourquoi son voyage l'avait fait stopé sa course ici. Les mystères des Dieux étaient trop souvent impénétrables, même pour lui, qui avait été choisi. Il se demandait si son chemin allait finir par recroiser celui de Tanis, sa compagne de route et d'infortune. Il n'avait toujours pas trouvé les chaines qu'elle lui avait demandé. Mais le repère d'Hadès était tout aussi introuvable physiquement qu'un coin dans un cercle.

Une légère brise se leva. Atlantar en inspira la texture douce. En desous de lui, un peu sous l'horizon de la mer, sur la côte même, Sardes la belle s'étendait avec ses tours et ses hautes habitations. Le Palais et ses toits d'or resplendissait sous le soleil. Cependant, aucun bruit de l'activité de cette ville offrant pourtant tant de distractions ne parvenait à ses oreilles.

Finalement, il se demandait encore quels tours allait lui offrir le destin.

La belle Aphrodite descendit de l'Olympe. Elle s'ennuyait de l'amour et cherchait à intervenir dans les histoires des mortels, si facielement conquis par les charmes de l'amour. Elle n'était vétue que d'une longue tunique qui moulait les courbes parfaites de son corps. Elle effleura le sol du bout des pieds et marcha sur la route doucement, flanant, une rose rouge dans ses cheveux blonds, l'air rêveur. Elle apercut au loin une silhouette humaine et s'approcha doucement, son pied effleura à peine l'herbe du bord de la route, elle parraisait flotter dans l'air que marcher.

Paria Nombre de messages : 22 Age : 34 Date d'inscription : 29/07/2006

*Stop, c'en est trop !*

Le jeune spartan tomba en avant, ses genoux heurtant rudement le sol. Son dernier larcin avait une fois n'est pas coutume mal tourné. Il avait réussi à semer la patrouille de la dernière cité qu'il a "visité" de justesse. De fait, s'ensuivit une longue cavale à travers des terres plus ou moins hospitalières, prenant le soin de mettre le plus de distance possible entre lui et cette cité. Il était fourbu, à présent. De plus, ses vêtement sombres, d'ordinaire agréables et pratiques, et pour cause : il ne sort pratiquement que la nuit, paraissaient à présent un bien lourd fardeau : il crevait de chaud sous ses affaires ! Seule la capuche lui servait encore ; elle protégeait ses yeux du soleil et lui évitait que celui-ci ne lui tape trop sur la tête.

La prochaine fois, il n'aurait peut-être pas cette chance. D'ailleurs si il bénéficiait des faveurs du Destin (pour le moment du moins), c'était sans doute qu'il était cornu, ce qui ne serait guère difficile étant donné qu'il estimait le nombre de ses enfants nés de liaisons illégitime dans les cinquante-quatre, environ... Et non d'une quelconque intervention divine ! Il haïssait par-dessus tout tous ces pseudos-prêtres qui rendaient hommages à de soi-disant Dieux ! Pitoyable... Il ne s'abaisserait jamais à vénérer de stupides avatars alors qu'il n'avait aucune preuve tangible de leur existence ! Et même si il en avait avait la preuve un jour _ bien qu'il en doutât fortement _ il ne s'agenouillerait pas devant aucun d'eux.

Jamais.

Il se redressa, encore hors d'haleine. Il rabattit sa capuche sur ses épaules et secoua sa longue crinière brune. Il inspira gouluement l'air à plein poumons, savourant ce moment de répit. Il se retourna. La cité devait être loin, à présent. Il n'avait qu'une très vague idée d'où il se trouvait. Il savait cependant qu'il avait couru droit vers la côte, avec pour objectif de prendre la mer et de regagner l'Attique. En tout cas, il aviserait.

Il remarqua subitement un peu plus loin une autre personne qui s'était arrêtée. Il s'agissait d'un homme, à n'en point douter. Il distingua nettement à côté de lui un bâton de marche sur lequel il devait s'appuyer pour voyager. Mais ses yeux s'attardèrent plus volontiers sur le sac posé non loin. Un sourire sournois ourla ses lèvres.

*Ce type a besoin qu'on lui "soulage" un peu sa charge, ma parole*, se dit Traïanos. Il décida alors de marcher droit vers l'inconnu, pour le déposséder de cette charge inutile et superflue. Ou pour l'aider, et voir ce qu'il y a d'interessant à faire par la suite.

Là aussi, il aviserait.

Voyageur et Magus Nombre de messages : 1139 Date d'inscription : 01/10/2004

C'est en observant le paysage qui s'offrait gentillement à ses yeux qu'Atlantar perçu deux présence. Son expérience du passé lui permettait en effet cela, à une faible distance, et mieux: de reconnaitre les âmes qu'il avait déjà croisé. À quoi bon, pourrait-on se demander ? Puisque qu'il suffit d'un regard pour reconnaitre une personne. Atlantar, lui, a perdu sa mémoire : les souvenirs qu'il a du monde et de lui-même avant sa mort ont été éffacés par les Dieux, afin qu'il puisse mieux les servir. On lui laissa tout de même cette faculté, de reconnaitre et de nommer, les êtres déjà croiser.

De ces deux âmes là, il n'en connaissait qu'une. La première, âme féminine, et divine de surcroit, arrivait par la droite. Aphrodite. Atlantar se sourit à lui même. Il avait une légère impression de manque. Des réponses ne lui venait pas. Il ne se souvenait pas de quelles affaires il avait traité avec elle.
La seconde âme, masculinement inconnue, venait sur la gauche, et de telle manière qu'elle n'avait pas encore remarqué la présence de l'autre femme. Sans doute allaient-ils se croiser juste sous le nez d'Atlantar, bien haut perché sur son drôle de rocher.

À son habitude, il aurait souhaité immédiatement le bonjour à celui qu'il croise, mais dans cette situation, puisque tous deux arrivaient à la même allure, à la même hauteur, il ne savait vers qui se tourner.
Ne pouvant se décider, il fit mine de ne pas les entendre venir, et resta le visage tourné vers l'horizon maritime, les yeux fixes, attendant que l'un, ou l'autre, prenne la parole.

Aphrodite s'approcha du jeune homme et le reconnut au premier regard : Atlantar ! La colère s'empara de son coeur et elle hâta le pas. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle comptait faire mais elle voulait lui parler.
Elle avait vu depuis un bon moment l'homme en face d'elle, privilège des Olympiens que la matière ne génait pas. Elle se demanda qui il était et si il serait un serviteur zélé. Elle sourit à ses pensées, puis reporta son attention sur Atlantar. Sa vue parmi les mortels la surprit. N'était-il pas mort ? N'avait-il pas été envoyé aux Champs-Elysées, parmi les biens heureux ? Il semblait bien que son demi frère Zeus lui avait fait une "fleuré et l'avait résuciter. Elle pensa que certains mortels mieux qu'Atlantar n'avait pas eu cette chance. Elle finit par arriver devant lui, gracieuse, fine et le port altier.

Bonjour Atlantar. Les Champs Elysées n'étaient pas assez bien pour toi à ce que je vois...

Voyageur et Magus Nombre de messages : 1139 Date d'inscription : 01/10/2004

Atlantar tourna automatiquement la tête vers Aphrodite. Il sourit, réflexe inconscient.

"À vrai dire, paraitrait-il que ma presence aux Champs Elysées n'était bien pour personne."

Il s'accroupit sur la pierre, regardant de haut, tout aussi bien de bas, la déesse qui venait à lui. Il la trouvait étrangement familière, sans pourtant mettre des images, des souvenirs sur ses impressions.

"On se connait ? Oui. On s'est connu. Et qu'importe le passé. Bonjour Dame !! Vous marchez vers l'avenir ? Lequel, puis-je me permettre, pour qu'il croise ainsi ma route ?"